Lorsque l'horloge de la vie finit son tour,
Que s'en vient l'heure ultime et le temps des bilans,
Nos yeux cherchent, en vain, dans les noirs alentours
Le souvenir des jours heureux et rutilants;
Les quelques derniers mois, les semaines finales,
S'écoulent peu à peu comme fanent les fleurs,
Cependant que la fin se rapprochant, fatale,
Inonde nos iris de tristesse et de pleurs;
L'on oublie tout alors et ne reviennent, clairs,
Que les instants joyeux dont nous n'avons pas su,
Stupides, prolonger les rapides éclairs
Pour les dissuader de fuir à notre insu;
Les moments de bonheur furent rares, fugaces,
Ils vinrent, par instant, illuminer nos coeurs
Mais à peine avions-nous pris plaisir à leur grâce,
Que d'autres âmes ils partaient quérir, vainqueurs.
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves