Alexandre descend du bouillant Bucéphale,
D’Aristote, il apprit à gouverner les hommes,
Cheveux au vent sa gloire éblouissante l’orne.
Tel qu’en lui-même, l’éternité d’un bronze !
Tout seul dans la rue, sans renommée hostile
D’une existence heureuse il parcourt le sentier
Pour chercher un homme, citoyen de Sinope
Il sait que ses idées lui sculptent un bas-relief
Qui dans l’obscure nuit ne se détruira point :
Une vie, libre, indépendante et sans besoin.
Soudain il apparaît, le bâton à la main
Et le macédonien étonné de noblesse
Admire de son œil fier l’intimidant Diogène
Pensant que ce granit lui montrera sa borne
En vain il fait briller tout l’or de ses royaumes.
« Μικρὸν ἀπὸ τοῦ ἡλίου μετάστηθι »
Pierre-Louis SESTIER
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