Toute l'année il tourne en rond,
Il marche seul le vagabond;
Depuis qu'il n'a plus de maison
Il s'endort sous de tristes ponts!

Sa vie n'est que déplacements,
A droite, à gauche tout le temps;
Il n'en peut plus évidemment,
Le coeur usé par le tourment;

Il lui faut pourtant espérer
Qu'un jour ou l'autre il va gagner
Le droit de vivre en liberté
Sans devoir faire charité;

Il voudrait bien donner confiance
A ceux qui le fuient par méfiance
Pour pouvoir entrer dans la danse
Et oublier sa décadence

Mais n'est pas au bout de ses peines
Car se heurtant à trop de haine:
Beaucoup rejetant ceux qui traînent
Autour d'eux et de leur domaine...

Jean-Paul.

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Vivre ses rêves