(En dédicace à ma mère, qui me raconte souvent ses souvenirs d'école à Paris.)

Des souvenirs pleins d’odeurs
Pleins d’âmes
De la cire répandue
Aux pupitres de larmes
Lorsque peut convaincu
L’enfant qui s’est assis
Refuse l’inconnu
Qui se présentent à lui
* Ses yeux cherchent
Par de timides regards
Le sourire d'un ami
Qui prés de lui s’assoit
Inquiet de ce qu’on dit
Mais aussi ce qu'on voit

* Des anges en blouses grises
Faisaient triste figure
Au temps qui s’attardait
Et n’en finissait pas
Sous le bruit de la craie
Et des cours de lecture
Ou des chiffres posés
Qu’on comptait sur ses doigts
* Les soupirs trahissaient
L’ennui du temps passé
Au rythme de l’horloge
Et des heures égrenées
* La plume paresseuse
Trempée dans l’encrier
Prisonnière et rêveuse
Des lignes du cahier
Soulignait l’innocence

De ces formes tracées
En voyelles qui dansent
Et en sombres pâtés
*Puis la cloche sonnait
Comme enfin libérée
Criant comme personne
Son chant de liberté
* Il souffle au préau
Le premier vent d’automne
Se mêlant à l’écho
Des enfants qui chantonnent
* Les peurs sont apaisées
Et les yeux sont ravis
Une larme oubliée
Remplacée par des cris

* On s’amuse du vent
Qui rit de nos ardeurs
En donnant au présent
La liberté du cœur
* Bientôt, nous franchirons
Cette grille fermée
Qui criait sous les gonds
Lorsqu’on la poussait
* Oh, divine liberté
Quel sentiment immense
De t'avoir retrouvé
Les livres de l'enfance
T'ont souvent oublié
* Ils parlaient de sagesse
Avec autorité
Et faisaient des prouesses
D'absurdes vérités

Arwen24