Décrire, repeindre,
Revenir en arrière,
Visiter les grands murs
Qui retiennent l’hiver
Ou l’absence d’azur
Emprisonne la terre
Des silences, des cris,
Et la lutte incessante
A ne savoir qu’ici
La vie n’est qu’apparente
Juste une illusion
Que caressent nos âmes
A laquelle fait front
Le présent qui désarme
Courir loin, très loin
Chercher je ne sais quoi
Mais savoir que demain
Sera ma seule loi
J’étouffe, je cris
Mes jambes sont rapides
Mais je trace ma vie
En contournant le vide
Le vent me porte
Et pousse derrière moi
Au plus fort de sa force
Des nuages de droits
Le droit du oui
Le droit du non
De l’esclave asservi
Ne reste que le nom
Plus de barrière
Plus de raison
Mais porter la bannière
A la gloire des saisons
Juste vivre, renaître,
Noble et sans façon
Apprivoiser tout être
Qui cherche l’horizon
Choisir dans ce qu’il est
Le meilleur de l’automne
Et de pâles attraits
En faire une couronne
C’est ainsi que grandi
Un esprit sans orgueil
Qui renie le mépris
Et en fait un linceul
La marche continue
Dans l’ivresse des jours
Bonjour !comment vas-tu ?
C’est presque un mot d’amour
Je suis
Toi, tu es tout autre
Mais j’aime à l’infini
Ouvrir une autre porte
Les ténèbres peut-être
Se cacheront derrière
Mais elles seront la vie
Qui cherche la lumière
Les faibles ont des audaces
Mais ils ne cachent rien
Trainant en leur besace
Les fautes de demain
Ils mènent des combats
Souvent inachevés
Mais sincères et droits
Tel un arbre planté
Les rêves qui les portent
Sont dans l’humanité
Plus la tempête est forte
Et plus ils vont donner
On juge en apparence
De sombres vérités
Bien plus que l’on ne pense
A revoir ce qu’on est
J’ai achevé ma course
Aux formes irréelles
Ne craignant pas l’audace
Qui m’entraine avec elle
Je n’ai point de fortune
Mais ce qu’on m’a donné
Quatre rayons de lune
Brillant dans mon passé
Uniques et différents
Pleins de fragilités
Immortelles pourtant
A force d’être aimés
Car si l’or et l’argent
Sont des biens périssables
Bâtis sur ce néant
On bâti sur du sable
J’aime à croire aujourd’hui
Par la force des mots
Que tout homme est unique
Au fond de son cachot
Prisonnier de lui-même
Mais surtout de l’écho
Que lui inspire la haine
D’une couleur de peau
Fragile destinée
Qui se compte en jours
Mais jamais rattrapée
Sonne comme un tambour.

Arwen24
20/04/2012