Dans le songe, à l'entrée du jardin
Un bel oiseau nous reçu
Par un doux chant, si triste
Un chant qui comme s'il picotait
A l'ombre de nos blessures,
Les bris d'un rêve brisé.
Et entre chants et soupirs,
Nous quittâmes ce lieu qu'on espérait
Magique, pour détresser nos illusions,
Ramasser nos paroles devenues vaines,
Caduques sans vraie valeur.
Chercher dans les paumes de nos mains,
Des signes, lire dans les lignes, l'origine
De la trahison, boire jusqu'à la lie
Le sens et l'amer goût de la déception.
Alors que la rivière des tumultes,
Gronde et grossi, le rêve sèche et crève.
Ô bel oiseau, chante, chante
Chante le beau temps passé,
Chante le rêve trépassé
Chante le lieu magique et ses attraits
Chante nous même un mensonge
Chante et raconte comment tu as grimpé
Ces monts de vents, sans voir venir
Gros nuages, tourmentes et orages...

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