Les affranchis sont des lys d’initiés et non délits d’états
Immiscés dans les affaires populaires.
Le cercle des libres penseurs, de Max Stirner aux frères Bauer,
Rêvait d’une Terre meilleure où respect et honneur
Rimaient avec individualisme exacerbé ; égoïsme forcené.
Les anarchistes sus nommés vouaient à la Liberté
Un vent de propagande et doctrines pour les masses.
S’approprier les moyens de production,
Saper les bases gouvernementales et instaurer la commune fédérée
Furent actes révolutionnaires. Pour ce faire, la colère et deux diktats à supprimer,
Bannir, anesthésier : l’Etat et sa compagne l’Eglise ; tortionnaires patentés.
La Destruction préconisée par le sang et les armes
Voulait habiliter les profits collectifs. Résultat fut marasme,
Les socialistes libertaires ne souhaitant point renouer avec les jacobins
Et les meurtres d’antan, proclamer République ! Marat assassiné !
Massacres sous Danton, guillotines à foison, ne surent convaincre
Le valeureux Proudhon.
L’Utopie du Partage anima Bakounine autant que Kropotkine.
La faillite des systèmes emporta Communisme,
Enfant chéri de Marx : à l’est sombra le Mur.
De bien tristes augures nous annoncent le Monde en profonde Mutation.
L’aube du 21ème siècle, sous l’emprise des Bourgeois,
Assiste impuissante à Paupérisation au nom d’un Idéal : la Mondialisation.
L’Anarchisme a échoué. L’Ordre et les disparités continuent à régner…
Le dieu Capitalisme est l’avoué d’une poignée de nantis,
Ces îlots de la Prospérité trônant avec allure sur les mers,
L’Océan d’une détresse infinie. Que devinrent donc les affranchis,
Ces rêveurs pragmatiques autant qu’apolitiques ? Morts et enterrés…
Ils étaient dans l’erreur ; prônant l’Egalité, sœur de Fraternité,
Ils furent réformateurs, mais seulement d’idées !
La société moderne était à concevoir pour échapper au joug :
Germinal/Assommoir. Si solutions il y a, cherchons plutôt dans l’Homme,
Pourvoyeur de conflits et autres bas instincts qui excitent ses sens.
S’attaquer aux racines pour extraire le Mal, c’est comprendre
Que la quête sociale se trouve dans l’épicentre du Moi.
L’affranchissement commence par l’appréhension de notre propre nature
Car nous sommes esclaves d’Ignorance, des impulsions obscures.
Cessons de nous apitoyer sur les difficultés externes et environnementales.
Essayez ; vous verrez, c’est fatal !
La force du mental est sa première faiblesse.
Pas de remède miracles aux souffrances humaines ;
Cahier des doléances pour exigences mondaines.
Méditons sur nos peines ; acceptations au lieu de haines.
La brume s’estompera révélant un ciel plume.
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:oops: