Le blues de l’emmerdeuse
Vous savez j’en ai un peu marre
Je crois que je tourne Ă la tare
Je tourne en rond au point du jour
Jusqu’à ce que ça tourne court.
Sachez que si je fais du bruit
C’est d’abord à moi que ça nuit
Je parcours le mĂŞme parcours
Le mur du son allez-retour
Je fais presque fuir le printemps
Le vers y pousse trop aisément
La graminée en folle avoine
Narguerait la haie de platane
Mais tout ça n’est pas fait exprès
Si j’arrête ça tourne au pré
Alors j’en deviens malheureuse
Allez hop un coup de tondeuse.
J’angoisse à voir la pâquerette
Blanche dessus le vert velvet
Tâche sur velours de verdure
Le contraste tourne à l’ordure
Quand par malheur la taupinière
De l’arrosage l’héritière
Enfle au milieu de la pelouse
On croirait bien voir une bouse
C’est difficile d’expliquer
La rondeur de mon pré carré
Et le calcul n’est pas banal
La longueur du brin idéal
Et si j’empêche les voisins
De dormir tard tous les matins
Je crois que les après midi
Pour les siestes c’est mal parti.
Alors je vire à l’obsession
Mon moteur comme un trublion
Ronronne en rond dans le quartier
C’est comme ça qu’on me connait.
On me surnomme l’emmerdeuse
Mais je ne suis qu’une tondeuse
C’est malheureux d’être jugée
On fait ce pour quoi on est fait
Et vous savez que j’en ai marre
Je crois que je tourne Ă la tare
Si vous voulez me voir heureuse
Mariez-moi une tronçonneuse !
A Ă©couter sur
Night in white satin instrumental
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)