Les jours de mon chômage
Je fuyais face à tout orage
Me plaignant de tout et de rien
Je mêlais le tout le mal et le bien
Pleurant mon sort que je crus maudit
Je voyais tout qui fuyait ainsi que la vie
Et si las dans mon coin,que reporches qui m'animent
Je me disais être une épave comme un imbécile
Mais tout autour tout bougeait
Même le vent de souffle chantait
A chaque aube sans délai Le soleil se levait
A sa place chaque être faisait le devoir sacré
Même le ver trouvait chemin dans l'abysse d'un rocher
Plus sensés étaient les arbres et plus beaux que moi
Même les fourmis avaient alors meilleure foi
Je voyais tout à l'envers les nuages à mes pieds
Passait lent et puant
ce temps amer me tuant
A coups de révoltes et folies je me tuais
Mais un jour d'hiver où le blanc couvrait le vert
Lames coupantes est ce froid qui sciait même un fer
De ma fenêtre j'ai vu la scène qui alla vite me changer
Un oiseau seul dans la nuit dans sa marche il boitait
Tantôt trébuche et tantôt rampe et puis se relevait
Pendant que vent et froid lui faisaient dure entrave
Mais l'oiseau à coups d'ailes tantôt à pas de marche
Cherchait des miettes enfouies d'un élan fier et brave
Mes yeux alors comme si lumière les ouvrit
Comme si aveugle j'étais le long de ma vie
L'oiseau sage plus que moi
M'ouvrit le coeur et la voie
Moi qui sans rien faire je demandais chance à mon sort
Sans me battre je demandais vite à être fort
Depuis lors et mes jours de chômage
J'en ai fait encre tarie en tournant la page
J'ai retroussé manches et donné fougue à mon âme
Qui ne tente rien n'a rien c'est ce qui est dit
Cherche ton bien n'attends guère qu'il te soit servi!


Simedor 30.05.2012