Ils arrivent l’air léger, la mine heureuse, la bouche prête
A l’heure où vont dîner les gens de leur travail honnête
S’asseyant sans douter, glissant leur main dans leurs cheveux
Oh, mon dieu, ça a l’air délicieux, puis-je, un peu ?

Et vous depuis cinq heures arraché de votre sommeil
Par la bon sang de sonnerie de ce sacré bon sang de réveil
Vous vous levez pour leur servir une bonne petite assiette
Il s s’en iront sans remercier sans débarrasser les miettes.

Ils arrivent l’air soucieux, usés de tout, la mine inquiète
A l’heure où vous vous baillez à vous décrocher les arêtes
Pour qui voter, je suis anxieux, quel avenir !
Le petit chat est mort, que vais-je devenir ?

Et vous depuis cinq heures arraché à votre sommeil
Par la bon sang de sonnerie de ce sacré bon sang de réveil
Vous écoutez, compatissez ! Pour être tout à fait honnête
Un de vos yeux se ferme un peu de l’autre côté de votre tête.

Il s arrivent l’air satisfait à l’âge où l’on prend sa retraite
Gavés, rôtis et tout surpris que vous ne fassiez pas la fête
Le sel d’une plaisanterie fait rectifier leur position
Ils se défendent d’un air aigri : oh, prends le donc d’un autre ton !

Et vous depuis cinq heures arraché à votre sommeil
Par la bon sang de sonnerie de ce sacré bon sang de réveil
Vous vous dites, oh nom de Zeus, qu’est qu’il ne fait pas bon vieillir
Hors de son lit et pour de bon essayez de vous rendormir !

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)