Les féminines rimes ont de mâles échos

Je suis homme, ma Muse, et ne laisse pas voir
Ce que chamboulent en moi vos merveilleux poèmes
Or mes sensations sont chaque fois les mêmes
Vous mettez en mon cœur un tendre nonchaloir.

Qu’il vienne le matin, qu’il arrive le soir
Je le reçois ému, mes plaisirs sont extrêmes,
Diamants ou saphirs vos délicates gemmes
Font perler à mes yeux le bonheur et l’espoir

À cet envoutement si tendre si fantasque,
Au profond sentiment je mets souvent un masque
Quand vous brodez mon cœur de vos points délicats

Mais seul dans le désir de mon âme secrète
Relisant vos écrits, rêvant de vos appâts,
Je me laisse brûler d’une langueur discrète.

Néo-Olucinep VIII 06 MMXII