CALVAIRE. (Croix).
Ré édition de cette poésie,
Que j'avais effacée
Pour raisons personnelles.
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Il n’a de volonté
Que dans la servitude
Fantôme du passé
Et de ses solitudes
Son cri monte
Et déchire le ciel
Les bras écartelés
Comme offerts au soleil
Il colère, pleure, tempête,
Le tombeau des saisons
Prolonge l’agonie
De deuils en dévotions
En prières choisis
De cette ombre sans nom
Au fatal destin
Non ! il n’a pas péché !
Il résiste, droit, fier,
Il ne renie rien
De sa gloire envolée
Il donne au chemin
Où il est condamné
Un espoir pour demain
Aux promeneurs pressés
Même ignoré
Il trace la lumière
Et foudroie l'horizon
De son corps magnifié
Sur le socle de pierre
Où l'homme l'a posé
.Même déraciné
Se mêlant à la terre
Froide destinée
D’un baiser cimetière
Dernier moment
D’éternité guerrière
Il peut bien exhumer
Tous les vœux de la terre
Rien n’existe
Sur ce chemin parjure
Et mon cœur qui saigne
En connaît les brûlures
Foutu bal masqué
Aux idées bohémiennes
De tes pieds écorchés
Tu foules encore ma scène
Moi, je te dirais
Que je ne prierais plus
C’est dans ton sang
Que mes genoux se traînent
Mais toi, trop fière
Jamais vaincue
Tu disais que se taire
C’est Dieu qui l’a voulu
Je hais l’espérance
Et je tuerai demain
La pointe de ta lance
Continue son chemin
L’amour que tu décris
Le nacre de la terre
Baigne mes poésies
Dans de sombre univers
La Diable courtise l’aurore
Dans une main des mots
Ecrits en lettre d’or
Mais demain
Changement de décors
Sera t-il le matin
Ou la nuit qui dévore.
Je ne volerai rien …
J’attendrai que rayonne
La douceur du sacré
Que l’espoir chantonne
Et là , je te dirai
Si mes rimes fantômes
Je les pose à tes pieds
En croyance à l’homme.
Arwen
29/06/2012
4 H/matin.