Chaque minute sans toi est interminable
Parfois mes yeux pleurent ta présence.
Es tu donc si loin, le jour est désagréable
Ma plume flirte avec le noir en aisance.
Sais tu que le fossé redevient mon abysse
Entre mes spectres et cette folie du noir.
J’enlace ma plume obscure qui me hisse
Vers la lumière de ce monde sans te voir.
Etrange ballet de mots criant mes maux
Dérapant entre ces chaotiques chemins.
D’une vie où j’ai trop demandé la mort
Creusant ma tombe sur ce non demain.
Je m’étais recouvert d’un granit si froid
Que le parchemin geignait seul la larme.
Dois-je retrouver l’oublie et ses effrois
Qui hante souvent mes nuits en drame.
Maudit en ce monde où je suis errance
J’ai aimé sans amour des mères infidèles.
Puisant en elles la vie de mon incroyance
Glèbe pleure ma chair, à elle je suis fidèle.
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