La Nuit se Presse.
J'ai enfilé ma veste
Question de détour
J'ai filé dans le stress
Tourbillons carrefours
Rouge-Vert
Clignotants de parcours
Rue sans adresse
Mélancolie autour
Nuit qui se presse
Vérité sans atour
Glissement de détresse
A l'offense des jours
Mèches rebelles
Sous chapeau de velours
Frôlement d'étincelles
Des passants qui se pressent
Morts-vivants de la nuit
Ombres rassasiant
Le vice qui les suit
Eternel ballet
Du sublime au laid
Emotions partagées
En muet aperçu
Les pantins s'articulent
Au théâtre sans vie
Ou s'épuise le temps
A cette comédie
Un sourire je feins
Pour dire " salut l'ami"
Mais mon âme s'éteint
Aux froideurs de la nuit
Un café quai des Brumes
En fumées baratins
Cigarette consume
Au désert de ma main
Je cherche le comptoir
Ou je ne verrai rien
Une chaise où s'asseoir
Au café que je tiens
Histoire dérisoire
D'un mal qui vous vient
Et s'accroche au noir
Que mon âme retient
Je pose l'éternel
D'une larme sans teint
Que d'un geste j'appelle
Balayée d'un main
Je passe la ruelle
Aux réverbères éteints
Empruntant l'insolence
Dans l'émotion qui vient
Mes bottent s'épouvantent
A mes pas résignés
Et mon ventre gémi
Sous ceinturon serré
L'enfer n'a de répit
Qu'en fardeaux déposés
Sentier de l'interdit
Poison de vérité
Se soustraire à l'envie
De vouloir tout casser
Balancer dans la nuit
Des rêves inachevés
Ou s'épuisent des cris
Au désert assuré
Vagabonds de l'ennui
Au lit de la pensée
Je souffle sur mes doigts
Ce qu'il reste de vie
Intérieur de moi
La chaleur des maudits
Il fait si froid, ici .....
Corps de brume
Au banc de bois ami
Sur ce sac de fortune
J'ai partagé l'oubli
Bienvenue quai de Brumes
Un voyage sans vie.
Arwen
15/07/2012
1h29
Romain, merci pour la mise en image avec texte
que tu m'as envoyé. Pour moi, émotion et amitié. Arwen.