Si nous n’écrivons pas, si nous ne disons rien,
Qui va donc dénoncer les bandits, les vauriens
Qui gouvernent le monde et l’exploitent à souhait,
Qui haussera le ton et dira leurs méfaits ?

Si nous nous taisons trop, si nous manquons de rimes,
Qui dira l’infamie, qui pointera les crimes
De dirigeants mesquins, de grands patrons avides
Qui mélangent un peu trop eau de source et liquide ?

Aux plumes citoyens, donner donc du crayon
Et qu’une encre très pure abreuve vos quatrains.
Et dénonce et s’oppose à tout bruit de canon.

Aux plumes mes amis, n’attendez à demain
Car faute de parler d’un peu tous les supplices
C’est en vérité vous qui en êtes complices.