Sans Titre. Arwen.
Il montait
En ces heures graves
Comme des remords d'éternité.
Les frissons de l'aurore
Poussaient les édifices,
La nuit courait déjà …
L'ombre qui marchait,
Lanterne à la main
S'accrochait à la lumière
En suivant un chemin,
La trace d'un ailleurs,
Peut-être un lendemain.
Peut-être ! ..
Un mot de lettres
Qui ne signifie rien
Si ce n’est le mal être
Que d'une âme on retient.
L’ignorance et la peur
Aux pâleurs de l’esprit,
Dessinaient des lueurs
Mais en chacune un cri.
A tâtons l’espérance
Sans repaire et sans vie,
Fouillait les brumes denses
En terrain ennemi.
Quand crache le silence
L’obscur s’épanouit.
Le blanc respire
L’éternel sanglant,
Le noir rassasie
Son ventre gémissant,
Couleurs d’ombre
En néant existant
Ne reste que le gris
En offense au présent.
Le noir met au défi
Transparence du blanc,
Injecte le mépris
Au pâle agonisant.
L’innocence est blessée …
La nuit gagne en clarté,
Et s’abreuve du sang
Ange blanc supplicié.
Puisque l’obscurité
Est vérité première
Est qu’il faut se traîner
De ténèbres, en Enfer,
Se repaître de deuil
Et d’esprit cimetière
Pour pouvoir exister
Au berceau de la terre,
La croix s’est sacrifiée
Gisante dans l’austère
Et d’un souffle endeuillé
A éteint sa lumière.
Arwen
26/07/2012