C’est la vie des villages lorsque le clocher sonne.
Minuit ! C’est l’heure sombre ! Jaillissent de la nuit
Ces mille frôlements, ces mille petits bruits
Lorsqu’on tend l’oreille, comme un pas qui résonne.

Lorsque le clocher sonne une heure et bientôt deux
Elle attend patiemment que s’éveille l’aurore
Elle aura bien le droit à un bonheur encore
Et les minutes traînent sur les murs peints en bleu.

Une heure et bientôt deux, la maison est bien vide
-« Ai-je fermé la porte et bien couvert le feu ? »
Il est trop tôt dehors et sa main tremble un peu
En essuyant la larme qui coule dans ses rides.

La maison est bien vide quand sonne l’heure enfin
Le voisin sort son chien, la moto pétarade
Faisant tonner les murs comme une arquebusade.
Elle est déjà debout guettant la rue sans fin.

Quand l’heure sonne enfin, elle prend du courage
Il fait peut-être nuit mais la rumeur s’étend
Et chasse tous ces bruits étranges et inquiétants
Que sont les jours passés sur la vie des villages.

Elle prend du courage et l’heure sonne en vain
La maison est bien vide et le jour semble pâle
Et dans l’écho passé le silence est sans fin
Quand son front à la vitre guette l’heure fatale.

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)