campées au sortir de cette sinueuse forêt, au
risque d’être découvert tôt ou tard par
l’intelligence romaine, qui sans aucun doute avait propagé
la rumeur et ne tarderait plus à apprendre notre présence par
l’entremise de quelques autochtones chargés d’avertir
leur commandement des mouvements observés
parmi les populations des villages tribaux.
Nos réserves épuisées, notre seul espoir de survie demeurait
en la reconnaissance de nos victoires sur l’oppresseur
que nous savions appréciées tout autour de l’empire,
et qui avait été amenée à grossir durant notre enrôlement
jusqu’aux points dont nous n’imaginions ni l’ampleur,
ni même l’importance et dont nous estimâmes qu’ils s’étaient
néanmoins propagés jusqu’à l’extrême sud du continent.
Sans nouvelles de notre forteresse d’ici deux jours,
nous nous étions entendus pour que se libèrent
parmi nous une escouade de deux cent hommes, laquelle
serait chargée de contourner de nuit les campements
ennemis, nous Ă©tions, certes assez nombreux, trente mille
environ pour bâtir une nouvelle forteresse et plusieurs bâtiments
capables de nous défendre, mais cela nous ne pouvions
l’envisager sans avoir la certitude que notre Abès
était tombée aux mains de l’ennemi, ce que nous redoutions
mais ignorions encore avant que ne réapparaissent
nos deux éclaireurs, qui à notre plus grande surprise, nous assurèrent
qu’aucun campement à moins de deux mille lieux n’avaient réussi à tenir
plus de deux saisons dans les régions avoisinantes, où les conditions
climatiques que nous venions d'endurer, sévissaient
jusqu’à l’extrême sud de Égypte, en d’effroyables déserts, desquels nous avions
réussi à nous extraire et à l'opposé desquels nous attendaient
nos généraux restés à Abès défendre nos terres. L’armée romaine était
certes, omniprésente, mais s’étaient retranchée, au sud de la forêt
et attendaient instamment des renforts envoyés par Vespasien, qui
comme nous le craignions, Ă©tait Ă notre recherche. Les tribus habitant
le centre, l’ouest et l’est ayant résisté et attendant selon la rumeur qui courait dans
le monde libre, l’avènement d’une contre-offensive capable de repousser l’oppresseur hors
de ses frontières, ces propos bien qu’extrêmement encourageants, nous plongèrent
aussitôt en de nouvelles discussions durant lesquelles nous reprenions enfin goût à la vie,
forts de nos exploits que nous croyions oubliés et persuadés
plus que jamais, de l’utilité de notre présence et de la portée
que nos actions futures pouvaient asseoir dans l’esprit
des tribus du monde civilisé, outragées par la barbarie
romaine
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