L'Inconnue Mys(taire).
J’ai semé des cailloux
Et remonté l’histoire
En profondeur de tout
En des forêts très noires
J’ai suivi sans compter
Les chemins de galères
Ecorchées, suppliciée
Corps cloué en calvaire
Et rien n’a remplacé
Les mots que j’ai dû taire
C’est entre parenthèses
Que j’ai construit ma vie
Entre orages et fournaises
En enfer de cris
Puis reprenant haleine
Aux sanglots du mépris
S’inscrivait dans mes veines
La peur et l’agonie
Redonnant à la mort
Toute vie souterraine
Les souffrances du corps
Sont démons qui reviennent
L’esprit en son combat
S’accroche à la douceur
Et renie ce trépas
En nuances d’horreur
Aux tremblements de l’âme
Disciple de l’erreur
Le coeur s’épuise en drames
Et se fend en doux leurres
Coupable de vivre
Avant que d’être née
La tête à l’échafaud
Au bourreau condamnée
Je trainai la tendresse
Comme boulets aux pieds
Distribuant sans cesse
Dans l’espoir d’être aimée
Quelle illusion barbare
D’accrocher cette idée
Car c’est toujours le noir
Qui vient tout décider
J’ai gardé en mémoire
La force de mes silences
L’agonie de l’histoire
Sur pages de souffrances
J’ai fait appel au ciel
Suppliant sa clémence
Les jours ou le soleil
Brillait par son absence
Mais c’est robe de nuit
Que j’avais enfilée
Mêlant le bleu au gris
A genoux je marchai
Dans mon sang pour la rime
Ma plume je trempai
Qu’importe la victime
Le poème se tait
Dessinant sur des lignes
Des mots bien appliqués
La poésie s’exprime
Sacrifices en pensées
Quelques vers, Ã lire
Mais qui suis-je vraiment
Je ne saurai vous dire
Si j’existe au présent
Aux esprits de la terre
J’ai enroulé mon âme
Gardant clef du mystère
Portes fermées aux drames
Tiens !!!
L’horizon, allume ses lumières ….
Vais-je baigner de rouge
De bleu ou bien de vert
Un trait sur l’ « illusion »
« Deux L » sur ma plume
Envolé de « pardons »
Expiant mon infortune
Ballades provisoires
Aux contours de l’extrême
Le poète est au noir
Ce que l’austère promène
Se justifiant de tout
Je frissonne aux formes
Que ces mots à genoux
Soit la vie que l’on nomme
Pourtant !!
Voici que j'entre
Dans ce jardin d’Eden
J’ai poussé la barrière
Car je n’en pouvais plus
Il me fallait lumières
Pour atteindre la rue
Ou bien je risquai fort
De finir en poussière
Quelques cendres vaincues
Dispersées sur la mer
Définitivement taire
Les mots de l’inconnue.
Arwen
23/08/2012