Je rêve d’une France qui leur rende parole
Les immeubles, grands oiseaux mazoutés, immobiles
Et terribles, leurs coursives éventrées dégueulant
Des bagarres. Murs verdâtres, couleur de bile.
Pourtant dans l’herbe rare on entend des enfants.
Dans la cité orpheline de vie, caïds
Et racaille font régner la terreur ; leur argent
Sale, seul rêve accessible. Même à l’Aïd
L’arrogance mafieuse peut pervertir les chants…
Trop souvent les foulards ont remplacé paillettes ;
Insultées, maltraitées, menacées et brimées,
Les jeunes filles en fleur se transforment, emmurées
Dans la prison de toile qui leur couvre la tête.
Silencieuses et soumises, elles iront à l’école.
Je rêve d’une France qui leur rende parole.
Sabine Aussenac.
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Lou, aux nuits rossignol...