Le ravage du bleu sur le noir
Les yeux brisés d'espoirs
...
Qui crèvent, se relèvent,
S'enflamment et s'élèvent,
Enfin, sans fin, jusqu'Ã cette incommensurable faim.
La brisure morte des jours noirs,
Oui, noirs, insondables du désespoir
Se meurent, s'enferment en nous,
Nos cœurs, nos peurs, fous...
Nous somme fous.
Les empires se succèdent dans les tempêtes,
Se construisant sur des cimetières de rêves enterrés
En nous, sur nos cils, nos doigts et nos têtes
Les royaumes ne cessent de croître et de rêver.
Rouge flamboie, oui, aveugle lui,
Aveugle nous aussi !
On en meurt...
Les poussières se mêlent, estampes des demains...
Destruction, diriez vous, mais vous ne savez pas.
Elles se chevauchent et s'emmêlent, elles se font l'amour
Sans fin...
En enfantant des milliards d'éclats.
Labyrinthe, évidence, cadence, folie, dites moi qui je suis !
Je ne veux pas rester goutte dans toute cette pluie...
Je veux être océan, océan immense, intense, tsunami...
Dans les yeux, tombeaux profonds, puits sans fond
De la Vie.
Douleur, tu me suis,
Et je t'essuie en laissant la suie
Noircir, détruire les sourires.
Mes yeux te respirent.
Arabesque... Craquement.
Mes gréements sont brisés.
Mais mes voiles ne cesseront jamais de voler...
Je suis passagère, tous passagers de vies enlacées,
A jamais ici, mais toujours là bas, sans ambiguïté ?
Rien à chercher,
Tout à trouver,
Se trouver,
Pour mieux sombrer...
Rien ne se finit.
La Fin est le commencement de Demain.
Vous, On, c'est pareil.
Je suis, vous êtes : nous sommes tous.
En vie ?
Peut être.
Nous avons peur de la peur.
Irrationnel et originel.
Pas original cependant.
J'ai faim... Cette faim qui n'a pas de nom.
Faim de vivre, faim de tout...
Alors que je vomis des torrents d'encre sur mes joues...
Et qui coulent ici, se déchainent et se déchirent,
Jusqu'Ã vous.
Le fou qui explique la folie...
Quelle ironie.
Je n'expliquerais donc pas.
Mais vous savez déjà !
Je m'en vais à la poussière.
Je fais l'amour avec les ruines des demains.
Et de mes yeux naissent les éclats ;
Nous enfantons tous l'avenir.
Réchauffez vos souvenirs... Le passé compose
Un peu le futur... les moments purs,
Les moments durs.
Ils ont si froids...
Il neige en vous parfois,
Et souvent en moi.
Je m'en vais à la poussière ; je suis un éclat.
Je suis née, maintenant, là .
La certitude n'est rien.
Je suis en vie, je suis un nouveau chemin.
Croyez en vous, en nous et en tout.
Même si nous sommes fous...
Nos rêves se cachent et se dessinent, s'assassinent
Et on les offre au monde pour qu'il grandisse.
Ma bouche est close.
Mais regardez mon cœur ; ouvert à l'infini,
Parce que c'est ça, être en vie.
Je suis bien en vie.
Et maintenant que j'ai fait le tour de ma Terre,
Je sais que je ne respirerai plus jamais de la même
Manière...
Nous sommes tous poussières.
Nous ne sommes rien, nous sommes tout.
Nous sommes tant et tant...
L'infini n'est qu'une infime portion de nous-mêmes.
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« Il n'y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n'y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. »
Le Dalaï Lama