QUATRE SAISONS
De la touffeur de l'été,
Les brûlants désirs
Sont ces souvenirs
A nos lèvres enchantées.
S'écoule le temps amer.
Du riant soleil,
Des roses vermeilles
Sombre déjà la lumière.
L'automne et son flamboiement
Poudrant d'or tes yeux
Si mystérieux,
Rougeoie de son feu mourant.
Et devant nous est l'hiver.
Sa cloche d'airain
A nos cœurs contraints
Va égrener sa prière.
Viendront les hideux tourments
D'élans qui se glacent,
De Mort qui enlace
Les corps. Putrides amants !
Mais avec aveuglement,
Nos âmes avides
Se cachant leurs rides,
Espèrent seul le printemps !
N.G.