Dialogue avec Lucifer.
Dialogue avec Lucifer.
( Dans mon imaginaire, une pensée comme une autre.).
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Vous voici plein d’audaces
Monsieur, de venir jusqu’ici
Me dire vos sarcasmes
Moi qui suis poésie.
Auriez-vous cette nuit
Par la force des choses
Oubliez que ma porte
A vos mots reste close ?
Auriez-vous quelques ennuis
Que vous pressiez le pas
Ou quelques ennemis
Vous suivant pas Ă pas ?
Nul plaisir Ă vous voir
Pas de Nobles visites,
A votre esprit trop noir
Vos forces maléfiques.
Auriez-vous besoin d’âmes
Dans votre antre damné
A brûler dans les flammes
De votre esprit mauvais ?
Vous n’aurez rien de moi
Rien qui puisse vous plaire
Je ne vous aime pas
Monsieur De Lucifer.
Voyez comme en Noblesse
Je décline Votre nom
Quand pourtant Dieu me presse
D’en chercher la raison.
L’ironie est pour moi
Grand désir à vous perdre
Vous n’avez d’un grand Roi
Que l’ignoble en superbe.
Vous avez le propos
Mystères et tentations
Le regard qui se perd
Trahissant vos démons
Ne cherchez pas la faille
Point de vous je n’ai peur
Si parfois je défaille
C’est toujours dans l’honneur
Auriez-vous par hasard
L’idée de me conduire
Vers des mœurs barbares
Impurs Ă m'instruire ?
Monsieur, soyez en sûr
Ne tentez pas mon âme
Par vos goûts de luxure
Seule la vôtre se pâme.
Souffrez, Monsieur
Que votre esprit satire
Ne fera jamais jeux
Des chansons de ma Lyre.
Vous m’amusez, Monsieur,
Votre visage est blĂŞme,
Seriez-vous malheureux
Si je ris de votre haine.
Souvenez-vous, Monsieur
Que votre corps de Diable
Fût blessures à mes yeux
Dont vous fûtes coupable.
J’ai grandi, savez-vous
Au chemin des martyres
Puisque d’un rendez-vous
Vous fûtes le satyre.
S’il me fallait choisir,
Entre Vous et tombeaux
Je choisirai la pierre
Comme seul repos.
Car j’ai l’âme insoumise
Et concédez enfin
Que la Croix m’a conquise
Que le pur est mon bien.
Rejoignez vos repaires
Aux hurlements sans fin
Suppliants en prières
Votre cœur de Malin.
Me suivre, Monsieur !
Mais faites grand détour
Car j’entre en chapelle
En recherche d’Amour.
Les odeurs d’encens
A vos sens rebelles
Risquent dans votre sang
S’affliger de mon ciel.
Je vous en prie, Monsieur,
Quitter cette antichambre
Où vous fûtes le vœu
De me voir et m’attendre.
Vos regards me font peurs
Et vous ĂŞtes si laid
Que mon corps est sueurs
En froideur glacé.
Souffrez Monsieur
Que je ne vois en vous
Que des mots injurieux
Ecrivant mon dégoût.
Lorsque je prierai Dieu
A votre esprit d’errance
Je ferai don au Cieux
De toutes vos nuisances.
Je suis lasse, Monsieur,
De votre suffisance
Fermez donc cette porte
Et rentrer dans vos danses
Il me reste encore
Quelques vers Ă Ă©crire
Une rime en aurore
Que tendresse m’inspire
Je voudrai ĂŞtre seule
Et reprendre ma Lyre
Je ne vous ai pas vu,
J’ai oublié le pire.
Arwen
24/10/2012