L'Ondine.
VIDEO Elle lissait ses cheveux ou dormaient des étoiles
Qui tombaient sur ses hanches que l’aurore étreignait
Et contait aux roseaux mots rivières en cristal
Dans les courbes graciles de la source des Fées.
Levant les bras au ciel au miroir de la lune
Elle fouillait l’éternel en soupirs résignés
Ôtant jaunes lueurs sa robe de Saturne
S’allongea dans les ondes d’une forêt mouillée.
Elle glissait doucement sous les mains caressantes
De l’eau apprivoisant ses gestes doux et lents
Harmonie de son corps au ruisseau quelle enchante
Aux reflets de ses yeux en regards pénétrants.
Son esprit séduisait quelques rayons de lune
Energie d’un serment sur anneau de silences
Elle noya ses secrets en flots bleus de lagune
Avalés par des mers en trésors d’innocences.
Elle tournoyait sans cesse aux gouffres des abysses
Et cherchait dans les saules des reflets amoureux
S’éloignant en douceur sous la barque qui glisse
Ou le vert et le bleu redessinaient ses yeux.
Elle dormait dans le lit berçant d’une rivière
Ou ses cheveux flottaient aux couleurs de l’automne
Glissement d’une feuille elle fermait les paupières
Assoupie par les vents effleurant sa couronne.
Les brumes qui dansaient en langueur de clairière
Embrassaient des silences par le temps suspendus
Sous les larmes sacrées d’une roche aquifère
Que la nymphe versait aux fontaines des nues.
On vit dans le lointain comme une ombre furtive
Caressant les courants d’où la source jaillit
S’approchant de la rive à son âme soumise
En Déesse ingénue se baignait Poésie.
Arwen.
28/10/2012