Les doigts enracinés de tubercules,
S'ôtant de la terre des stériles,
Les visages aux faux qu'ils véhiculent,
Des sourires tenant les fertiles.

La vue se baisse à la plante des pieds,
Attendant de voir bourgeonner la graine,
La patience ferme le monde entier,
Pendant qu'énergie au sol se draine.

Les routes se foulent des décidés,
Aux abords immenses forêts épaisses,
Les orteils heurtant les pierres des idées,
Le temps passe, mais rien ne progresse.
...
Puis on relève la tête pour sentir le vent,
Tandis que le tronc se fixe une prophétie,
Aucun pas, ni sueur pour aller de l'avant,
Mais toujours plus de pensées aux facéties.

Le destin se dessine à l'arbre qui pousse,
À nos jambes que l'on oublie sur nos assises,
Contre toute attente au velours de la mousse,
L'ombre de ce que l'on ignore se caractérise...

Il oublie et grandit...

LeCrieur...