LA DAME DE LA PISCINE
Là autour d’elle,
La vie est belle.
L’esprit ailleurs,
Douce moiteur.
Le vague à l’âme,
De cette dame.
Elle pense, divague,
RĂŞve de vague.
Du bleu turquoise,
D’une mer d’Iroise.
Dans sa cabine,
De la piscine.
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Nous sommes l’été,
Mois de juillet.
Longs sont les jours,
Court les atours.
Une file d’attente,
D’où je patiente.
Pas après pas,
Mon tour viendra.
Je me rapproche,
Je fouille mes poches.
Menue monnaie,
Pour que je paie.
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Puis c’est à moi,
Un son de voix,
Me dit : "Bonjour"
Quel beau discours.
Et je me dis :
« Qu’elle est jolie »
Une déesse,
Derrière sa caisse.
Le défendu
D’une épaule nue.
La fée clochette,
Je deviens bĂŞte.
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Rien de ma bouche,
Aucun n’accouche.
Sourire de sot
Et pas un mot.
Un signe de main,
C’est pas malin.
Moitié sirène
Et moitié reine.
Un bel Ă©moi,
S’empare de moi.
Elle m’ensorcelle,
Je manque d’elle.
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Le jour d’après.
LĂ ! Je suis prĂŞt !
Sur le trajet,
J’ai préparé,
Un long discours,
Pour faire la cour.
LĂ ! Elle va voir !
Bon sang d’bonsoir…
Allez : « Jonbour…
Cermi… Beaucour… »
Je suis minable…
C’est la… men… table…
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Trou de souris…
Elle me sourit.
Elle est exquise,
Je l’ai conquise.
Je le savais,
C’était gagné.
Elle a sourit…
Et comme je dis :
« Femme qui sourit…
Est dans mon lit… »
Ça y’est elle tombe,
Presqu’elle succombe.
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Surlendemain.
Maillot de bain.
Je me regarde,
Le temps s’attarde.
MĂŞme maigrelet,
J’ai des bourr’lets.
Demain c’est : sport
Longueurs, efforts.
Plus d’confiture…
D’littérature.
Je me déplace,
Serviette en place.
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Quatrième jours,
Moi, fou d’amour.
Elle m’aime bien ?
Je n’en sais rien.
Et si elle triche ?
Moi, je m’en fiche.
Elle dit « Bonjour »
Encore, toujours.
Dit « S’il vous plait »
Rends ma monnaie
Sont-ils des signes,
Qui me désignent ?
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J’attends sa pause
Et après j’ose.
J’ai tout noté,
Bien repéré,
C’est du classique,
Papier musique.
Dix heures et d’mi,
C’est très précis.
Toujours à l’heure,
Distributeur.
Les quinze minutes,
Où tu discutes…
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Bon…Y’en a marre !!
C’est trop bizarre.
Car aujourd’hui,
L’été fini.
Ça fait deux mois,
Que toi et moi,
Tous les matins,
Comme deux copains,
On prend un verre,
Assis par terre.
Les mains dans l’herbe
Moi je t’ovserbe. (Lol…pour la rime)
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Je cherche aussi,
Un trèfle précis.
Les quatre feuilles,
D’un mille-feuille.
Le beau roman,
De deux amants.
Si, mĂŞme pourtant,
Tu ris souvent.
Pas, dans mon lit.
Rien, pas de cri.
Aucun présage,
De beaux voyages.
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Donc, je me dis,
« Là , ça suffit ! »
Et l’on va voir,
Si mes espoirs,
Étaient fondés
Sur du papier.
Je lui Ă©cris,
Deux ou trois cris.
En quelques lignes,
En quelques signes.
Mon cœur s’imprime,
En quelques rimes.
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Sur de l’ardoise,
Mes maux se croisent.
Un tableau noir,
Pour notre histoire.
Une craie rose,
Mes mots se posent.
Tu lis ces bouts,
Ces riens du tout.
C’est bouts de moi,
De toi et moi,
Sur un papier.
Papier froissé.
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Mon monde s’écroule,
Une feuille en boule.
Mon cœur s’arrache,
Il pleure et crache.
Une vérité,
Tant retardée.
« Mais pas du tout !
Toi, tu es fou !
Tu n’comprends pas !
C’était pas ça !
J’ai un mari
C’est mon chéri... »
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« BRISEUSE DE CHARME !!!»
Un seau de larme,
Je m’accroupie,
De l’eau croupie.
Ma main qui plonge,
Sur cette Ă©ponge.
Je la ressort,
Et je l’essore.
Un tableau noir,
De désespoir.
Une craie noire,
Crisse l’histoire.
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J’efface le rose,
Toutes ces roses.
J’ôte le blond,
Tes cheveux longs.
Et le ciel bleu,
Des amoureux.
Comme un artistes,
A la fin triste.
Le prince charmant,
Pleure doucement.
Il commémore.
Mon cœur est mort.