Juste être Aimée. A.
Je ne veux être
Ni Dieu, ni Diable !
Le Paradis regorge d’enfer
Et l’enfer, lui,
Se tient bien à table.
Servez- lui un dessert,
Non ! Trop doux à son palais,
Donnez lui l’univers,
Il va tout embraser.
On posera la cruche
Eau fraîche en Paradis
Rassasiant l’assoiffé
D’illusions théoriques
Mais quand on a goûté
Au fond, c’est identique
On ôte le couvert
Mais on reste affamé.
Alors, quand l’illusion
S’offre en résistance
Peut-être quelques miettes
Sur la nappe tombées
Laissons à ce repas
Son bouillon d’impatiences
N’en déplaise à certains
N’étant pas invité.
Je remettrais demain
Blancheur immaculée
En rondeur de table
La nappe nettoyée.
Chacun aura puisé
L’idée du bien - manger
Se régalant de plats
Dont ils ne furent pas maîtres
Mais grignotant des doigts
Des toujours, des peut-être
Les babines léchant
Leur propre vérité
Je glisserais l’amour
Dans leur rond de serviette
En espérant quand même
Qu’ils ne s’en mouchent nez.
M’adossant à la chaise
Où l’ennui s’invita
Je mis bûche sur braises
En alerte de froids.
Je voyais les fumées
Danser dans l’âtre clair
Dispenser le présent
De mon esprit lassé.
Ne retenant du temps
Que silences offerts
L’ailleurs m’avait prêté
Ses clefs pour m’évader.
La nuit s’était pressée
De me rendre visite
Et mon regard puisait
Dans sa mélancolie.
L’idée que le meilleur
Ne deviendrait magique
Que sur portes fermées
Et n’entendre plus cris.
Je saluais mes hôtes
Le ventre rassasié
Se cognant à des portes
Qu’ils avaient refermées.
Puis, m’adossant au mur
De Paradis ou d’Enfer
Je revêtis le pur
Que l’obscur m’a offert.
Et là ,
Je crois bien que j’ai hurlé,
Juste, peut-être pour être un peu aimée ..............mais c'est sans intérêt.
Arwen
21/11/2012