LA DEMEURE
Il est de ces moments de douce nostalgie
Où des airs anciens m'assaillent en ribambelles
De délicieux refrains, d'images resurgies,
Qui peuplent mon esprit de fraîches ritournelles.
Derrière le portail, je revois la demeure,
Et l'escalier qui mène à cette porte close
Sur tant de souvenirs, ces journées de bonheur,
Cet univers d'enfant et beaucoup d'autres choses.
Roide, se dresse là , le vieux bouleau bruissant,
Et la nymphe drapée dans le lierre grimpant,
De son Å“il de pierre, me contemple, mutine.
Derrière ces croisées, leurs hauts meneaux étroits,
J'ai poussé premier cri, j'ai tenté premiers pas,
Vécu des rêves purs, des passions enfantines.
N.G.