Ils ont pris une partie de moi
En me disant « tel est la loi »
Ils ont pris un morceau de mon être,
Pour que chacun puisse me reconnaître.
Ils ont amputé mon corps
Sans être corrompu par le remord.
Ils ont coupé un membre
Pour que de tous je dépende.
Ils ont pris un bout de vie,
Pour que je ne sois plus un ennemi.
Ils ont pris, ils ont ri,
Ils ont craché sur moi leur mépris.
Ils ont pris mon bras
En me disant « tu ne voleras pas ».
Ils ont pris, se sont enfuis,
Leur trophée à la vue de tous soumis.
Ils ont pris,
Ils m’ont entièrement détruit.
Mais un jour, je me le suis promis,
Quand j’aurais ma maison reconstruit,
J’aurais ma moisson de vies.
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