Vos vies comme un mica...
Promesse de l’an neuf, comme on chante Brumaire.
Le voyageur surpris caracole en pensées.
Et ces vœux, comme autant d’amulettes ; les savoir inutiles, les offrir en mantras.
En son cœur décillé le poète et l’abîme. Il est le funambule, vacillant entre faille et nuées.
Creuser les âmes, descendre vers les charbons de la mine, mais en extraire le ciel : et toujours l’espérance.
Il est le pendule du temps : quand il marque la source, il en perçoit déjà l’aride ou l’océan.
Vos vies comme un mica, scintillantes en mer Égée. Et malgré les bourrasques de fiel les chanter en sirènes.
Puis le soir, au parterre des roses chavirantes, onduleront les crinolines des Belles assoupies ; lui seul reconnaîtra la main qui berce et aime.
Reviendront le lilas, l’hirondelle et la prune ; semailles et moissons, vendanges et cent bourgeons.
Rassurer les enfants ou louer cet an neuf ; dans le taffetas de ses mots dits, le poète murmure face au fracas du monde…
Sabine Aussenac[img]
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Lou, aux nuits rossignol...