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Je te regarde, tu sais !
Retenir en instants
Cette foudre divine
Que ton cœur noir et blanc
Suspend dans chaque ligne.
Je te regarde, tu sais !
T’enliser dans l’obscur
En appels de pensées
Sur passé qui perdure.
Je te regarde, tu sais !
Mouvements de tes vents
Au gouffre rassuré
De ton esprit mourant.
Je te regarde, tu sais !
Et en larmes versées
C’est ton cœur que j’entends
En vagues, murmurer.
Je te regarde, tu sais !
Dans ta fuite en avant
T’enfoncer aux mystères
D’un chevalier errant.
Je te regarde, tu sais !
Dans tes brumes éternelles
Quand,
D’un orage essuyé
Tu préféras mon ciel.
Je te regarde, tu sais !
Assis derrière la porte
Pêcheur d’or volonté
En lumières qui s’exhortent.
Je te regarde, tu sais !
Attendre dans les mots
L’émotion sacrifiée
Sur un monde nouveau.
Je te regarde, tu sais !
En plumes parallèles
T’accrocher en serments
D’un poème sur ailes.
Je te regarde, tu sais !
Absolu en silences
Redevenir l’enfant
D’une mer en puissance.
Je te regarde, tu sais !
Te noyer dans ton encre
Ou les mots messagers
Epousent une attente.
Je te regarde, tu sais !
Toi qui fus de colères
Me dire ton ennui
En poésies sur vers.
Je te regarde, tu sais !
De mon arbre sacré
Chevauchant lentement
En chemins fatigués.
Je te regarde, tu sais !
T’enfoncer dans des nuits
Que le noir fait briller
Sur ma mélancolie.
Je te regarde, tu sais !
Boire l’eau de l’ennui
Sur des sources figées
Accrochant l’infini.
Je me souviens, tu sais,
Ou, cachés sous nos ailes
Nous attendions l’oiseau
Plumes en rimes nouvelles.
Je me souviens, tu sais,
Au plus fort de l’absence
Voir ton esprit blessé
S’accrocher à mes branches.
Je te regarde, tu sais !
J’entends au loin ta voix
Qui s’enroule aux vents
Et qui dit – « Je suis là ».
Mais j’ai glissé mon âme
En sables coquillages
Sur des mots murmurant
D’une vague sur plage.
Et la mer m’attirant
En profondeur de large
Elle a pris l’Ange Blanc
D’une écume passage.
Mon regard a sur toi
Une pluie en nuages
Ou l’infini se noie
D’Invisible en images.
Je suis nuée, onde, poésie d'une page,
Moi, l'Invisible, accrochée à la lune, je voyage.
Arwen.
2/1/2013
- " Je te regarde, tu sais, mais d'un regard qui ne sait que Aimer."