Un jour,

Au repos de mon âme
Sur la pierre sacrée
D'une lyre de gammes
La douceur j'ai posé.

Ne cherchez en mon coeur
Nulle autre vérité
J'ai toujours dans l'ailleurs
Mon esprit dévoilé.

Mes rêves ne s'endorment
Qu'en paupières fermées
Sur un lit dont l'automne
Est feuillage tombé.

Je m'étire sur des mousses
Sous caresses de lune
Ou le songe est l'épouse
Des clartés qu'elle allume.

Ma bouche boit le monde
Que la grâce nourri
Dans la ronde féconde
De sourires cueillis.

Je m'endors au silence
Dans le sacré d'un chêne
Invisible innocence
D'une page en poème.

Sur un lac de confiance
J'ai glissé le meilleur
En reflet d'existence
D'une couronne en fleur.

L'émotion est un voile
D'une brume vêtue
Un esprit, une étoile
Enroulant mon corps nu.

Je suis sans arme,
L'invisible cherché
Qu'on saisi d'une larme
Ou je baigne mes pieds.

Dans mes ailes dociles
Le vent souffle des Vers
Ou j'avance, fragile,
Dans ce chant de prières.

C'est en passant la porte
D'une brume, le soir,
Que l'univers m'emporte
En tendresse regards.

J'accroche aux nuées
Sentiments de mon âme
Violettes ou bleuets
Poésies claires et calmes.

Si d'une main tendue
Je vous offre la mienne
Ce sera d'Absolu
En visions aériennes.

N'y déposé pas l'ombre,
Soyez de vérité,
Car
Mon ciel devient sombre
D'une peine causée.

Et le monde s'inonde
D'une larme trempée
Dans les ondes profondes
Où je serais noyée.


Arwen
5/01/2013