Cette nouvelle heure.


Il y a des forces brutes, univers et frontières,
Dépassant l'entendement, le narguant chaque jour,
Quand plongent dans l'oubli les pleurs et les amours,
Quand l'Homme créature, s'endort et se libère.
Une treizième heure sonne.

Explosion de miracles, de terreurs et d'ennuis,
C'est le temps d'un repos pour les anges gardiens,
Ils s'octroient cet instant écarté du destin,
Savourent gaiement le pourboire de minuit.
Et les spectres foisonnent.

Ils stoppent le temps, l'espace, l'idée,
S'échappent de leurs noirs voiles du crépuscule,
Quelques brises magiques et les âmes crédules
Imaginent en légendes ces divins messagers.
Un céleste clocher.

Auréoles d'espoir qui soufflent dans les coeurs,
Marchands de sable et disciples d'Hypnos
Font des soirs des merveilles, puis montent dans le carrosse,
Quand, pour un jour, s'entend la treizième heure.
A l'astrale palais.