FLOCONS SUR LES CAMPS
Des débris de peuple
une diaspora en camps
sous un temps de chien
Des enfants dormant
pied à joue pour moins de froid
la peau chaude est don
Les tentes s’affaissent
sous le lourd coton de neige
la mort devient blanche
Un enfant syrien
se livre à ses rêves vains
tout son corps tremblant
Il en fait des boules
en forme de belles pommes
qui cassent les dents
Il pétrit un pain
qui s’évapore sans âtre
le lit mouillé goutte
Il y fait sa tombe
se jette en boule dedans
ses larmes se gèlent