LA MORT DES AMANTS
C'est toi que j'espérais, comme la belle enfant
Qui, d'un sommeil de mort, attendait son amant.
Ta respiration chaude à mon oreille murmure.
Le rythme de nos cœurs brasse une sève obscure.
Ta caresse, tendre à ma soif inextinguible,
M'amène lentement à la pulsion terrible
D'un élan qui s'accorde à ta vibrante étreinte,
Et ta main qui me prend, m'arrache rauque plainte.
Mon frère, mon ami, dans un voyage ultime,
Tels des anges déchus, et d'un envol sublime,
Allons vers l'au-delà où les fruits sont plus doux,
Où la fleur est plus pure et les rêves plus fous !
Vois de ma prunelle luire l'éclat brûlant !
Viens et buvons ce philtre. Et dans un même élan,
Nos lèvres se joindront. Puis de fièvre charnelle,
Nous nous consumerons en flammes éternelles.
N.G.
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