Tâtonnements quasi-londoniens

Ce matin le brouillard de la Loire me séquestre
Je ne vois pas plus loin que le bord du balcon
Je touche de la main le grisâtre horizon.
Une ouate envahi mon espace terrestre

Aurait-on confisqué à l’humaine nature
Le soleil et le ciel partis je ne sais où
Est-ce un effet du froid subissant le redoux
Ou quelques sots degrés combattant la froidure ?

Puisque le temps contraire amoindrit ma vision
Je vais me limiter à peu d’activité
Une plume, du papier, des mots en quantité
L'aveuglement devient mentale évasion .

Mais dès que l’écriture exige des idées
L’esprit batifolant j’imagine une muse
Qui me dit calmez vous le brouillard vous abuse
Vous avez des pensées étrangement guidées

Je peux à la rigueur tolérer la vétille
Car on ne peut nous voir tant la brume nous cache
Mais vous exagérez la vertu se relâche
Supposez qu’à nouveau Phébus, vienne et brille !

Je referme la porte et tire les rideaux
En disant nul ne peut épier maintenant
La muse s’indispose et part en un instant
La brume n'aime pas les câlins matinaux!


Néo-Olucinep XVI 02 MMXIII

un brouillard ... une plume qui le perce ...
j'aime encore ... toujours

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]

j'y ai vu à travers le brouillard, une muse non dénuée de charme, merci pour ce tableau impressionnsite et subtil, très bien vu (si je puis dire à travers la brume)



yann

Je decouvre un poète ! Tu ecris très bien.

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herbedavid@hotmail.fr