Combien faut-il de larmes?

J’ai noyé l’amertume
À l’encre de ma plume
Sans en compter les larmes,

Dans cette écume trempée
Elle a exorcisé
Les peines de mes pensées

Dans mon cœur blessé
La nuit s’est achevée
Et le jour s’est levé,

Sur un quartier de lune
Je regarde chacune
De ces terribles ombres
S’enfuir à toute trombe

La dernière goutte séchée
Gît, au fond de l’encrier
Vestige, d’un douloureux passé

Les mots sont libérés
De ne plus devoir crier
Les peines enfermées

Je ne cherche plus à comprendre
Je ne veux plus entendre
Je ne veux plus attendre

Sur un quartier de lune
Parcourant libre les dunes
Je contemple ma plume
Qui déchire la brume

Je compte sur mes doigts
Les amis sous mon toit
Et toi, tu n’es plus là…

Mais malgré cette perte
Je poursuivrai ma quête
Du bonheur que je guette

Je m’étais arrêtée
Devant cette croisée
La voie s’est dévoilée

Martine Alliot Miranda
17/02/2013