LES SOLDES
Mesdames et Messieurs, attention, voici l'heure
Pour le badaud naïf, où va briller le leurre
De bonnes affaires censées vous consoler,
Prosaïque idéal, de vos vies étriquées.
Là , vieilles à fanons et riches botoxées
S'arrachent hagardes, fringues à prix cassé.
Ici, de jeunes loups, cravates distinguées,
Broient de multiples pieds pour être les premiers.
L'affaire du siècle est au fond de leur cabas.
Enfin réconfortés, ils ne voient même pas
Qu'ils font sacrifice sur l'autel du commerce,
Que leurs escarcelles à plus riche ils reversent.
La plupart inutiles, iront au placard
Ces objets futiles, tout ce butin ringard.
Qui n'a jamais péché -et je suis la première-,
Les juge sans tarder et leur jette la pierre !
N.G.