Aime-moi un instant,
Pour le temps que ta voix
Se mĂŞle Ă tous mes sangs
Et puis que je flamboie
Dans ce rais de lumière
Dansant sur notre lit…
Aime-moi, je t’en prie,
Qu’en silence l’on s’aime,
Que mes lèvres brûlées
Viennent brûler les tiennes,
Viennent assécher tes sèves,
Que j’effeuille tes roses
A n’en plus respirer !
Aime-moi, s’il te plaît,
Délivre-moi des fièvres
Qui reflambent en moi,
Comme ces Carthages en flammes
Fais-toi Lionne, fais-toi Femme,
Moissonnons nos attentes,
Cela fait si longtemps !
Aime-moi, à travers ces poèmes,
Tous mes sangs dans ces encres
Jusqu’à l’ultime haleine ;
Aime-moi, fais-toi reine,
MĂŞme Reine de Saba,
Sur nos chairs en croix !
Aime-moi,
Toi mon rayon de Râ
Que je te voie sereine
Dans le creux de ces draps
Et fais rouler ma tĂŞte
Sous les soies de tes bas,
Quand tes plaintes seront miennes
Que l’on abordera
Sur ces plages oĂą bruissent
Ces vagues en fracas,
Je me ferai Ulysse
Amant d’une Sirène,
Naufragé de tes cuisses,
Offre-moi tes délices
Et puis, quoi qu’il advienne,
Je t’en prie, AIME-MOI !!
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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