Bleu, le ciel de printemps sous la chaleur humide,
Bleus les bleuets des champs, par un soleil timide,
Bleus tes yeux ma belle, quand la colère y gronde,
Bleus les matins câlins, quand l’amour nous inonde.
Blanc le cygne charmeur, qui glisse sur les eaux,
Blanc le lys, le jasmin, et la couleur de ta peau,
Blanc les cheveux de maman au parfum de santal,
Blanc comme la jolie colombe au regard de cristal.
Vert les prés et les bois lorsque revient enfin l’été,
Vert l’eau de la rivière où nous allons parfois pêcher,
Verte la grenouille du lac sur la feuille de nénuphar,
Vert aussi la mousse sur la pierre et le petit lézard.
Rose comme la fleur qui danse au rythme du vent,
Rose le reflet du ciel dans l’eau sous le soleil couchant,
Rose comme je vois la vie, depuis que tu es là ,
Rose comme tes joues, quand tu es dans mes bras.
Jaune le soleil qui brille et change tout les décors,
Jaune les lumières de la ville quand on revient du port,
Jaune la paille dans la grange où nous nous retrouvons,
Jaune cet anneau d’or, pour sceller enfin notre union.
Noir comme la couleur des pleurs, la couleur du deuil,
Noir comme les idées, lorsque l’on est triste, seul,
Noir profond, lorsque mes yeux à jamais se fermeront,
Noir lorsque je partirais, voir les anges ou les démons.
Élie