C’est pour vous les malades et les nécessiteux
Que l’on a édifié jadis cet hôtel dieu
Par charité divine, aucun n’était laissé
A la vie sans pitié qu’il nous faut alléger;
On pouvait y mourir de maladie-martyr
Et parfois de ses maux parvenir à guérir
Quand maître Alcofribas nous ordonnait le rire
Fines drogues et musc dont l’estime est précieuse.
Nous espérions en l’homme dans son idée heureuse.
La souffrance aiguisée des plaintes et de pleurs
N’inspire plus remords pour la cause des pauvres
L’Hôtel Dieu est livré aux marchands ; autre temps !
Pierre-Louis SESTIER
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