Se promener est un flottement.
C'est bon d'avancer pour rien,
se détacher de soi
dans l'odeur acide de l'hiver
qui monte en silence.
Le ciel transporte ses nuages,
le paysage montre son horizon nu
fait d'eau, de terre grise,
l'air froid glisse sur la peau.
Sous le clair-obscur des arbres
s'élève une odeur oubliée
qui invite à l'abandon.
La forêt sent la sève forte,
le bois pourri, les baies sauvages.
La mousse, belle assoupie,
exhale son arôme douceâtre.
Les repères deviennent flous,
l'on ne se reconnaît plus.
Tout s'engloutit dans le vertige
et l'on marche, somnambule,
voyageur vers l'infini.
Galia
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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.