C’est l’âme des lilas qui convie l’archange
Et tient à distance la horde des démons
Hideux, venus semer le chaos dans mon songe
Et souiller mon esprit par leurs troubles sermons.

Et l’âme des lilas, soupçon des altitudes
Embaume de ses sens au milieu du malheur
Délivrant un espoir au cœur des solitudes
A qui peut savourer humblement le bonheur.

Mirifique senteur qui inonde l’espace
Et abreuve le temps, perdu en ses déserts
Défiant l’éphémère ou fendillant la glace
Que font durer longtemps, trop longtemps les hivers.

Habit qu’aiment vêtir les hommes des lumières
A la face des vents, [sous ces Yeux si sereins]
Même quand ils soufflent à faire dieux de pierres
De leurs codicilles, dogmatiques écrins.

Anima constante, matricielle ou fœtale
Lovant le mystère des aboutissements
Au cœur de ces orbes en la lumière astrale
Hisse mes prières au-dessus des sermons!