Aux pensées ombragées Mon esprit marque le pas Un point noir là , s'est fixé A l'horizon de mes pourquoi Et même le silence est incertain Essence même de tous mes maux Dans l'Interminable sans fin Sur l'aube sans vie, à vol d'oiseau Un deuil à recueillir sur ma bouche L'Enfance sacrée au non-sens O toi qui meurt, toi qui me touche Mon âme éplorée d'Innocence Dans le feu tremblant de la nuit Mes yeux tournés vers la voûte céleste Le coeur emplit de rêves enfouis Je recrache encore émotions funestes A l'âme ésquintée qui t'implore O souffle divin! O croix éternelle De mes larmes es-tu l'Aurore ? De mon espérance es-tu les ailes ? Aux jours vides qui n'en finissent pas A mon désespoir, à mon regard abattu... Oh mon Dieu, moi je meurs toujours de froid Cherchant sans le trouver, le terrible Absolu Accordez-moi donc, accordez-moi seulement L'asile d'un jour ou l'asile d'un soir Que dans mes veines se fige alors mon sang Ou bien que se fracasse l'illusoire Près de l'autel consolateur J'irais m'éveiller à ton sein sacré Au divin éternel séchant mes pleurs Répandant ma prière désolée A mon passé de douleur et d’effroi Ta voix murmura à mon âme les litanies Où se perdent échos de plaintes infinies A l'espérance douloureuse de la Foi. Camille.P ---------------- J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un. François Morellet