Giovanna, je ne sais pas si tu t’en souviens,
De la première fois, où ton R roulé de rien,
A l’oreille il me parvient ?
J’avais six ans, quand ta voix faisait trembler
Le tourne-disque de mon père.
Je m’emportais par tes airs
Je n’ai considéré le risque, guère.
Transcendant, au-delĂ du music-hall
Au-delĂ du rythme et de la parole
Ta voix, m’a envoûté et m’a ensorcelé
Depuis mon enfance, j’ai décidé de t’aimer
Gassion ou Piaf, nom de baptême ou de scène
Celle qui m’importe, n’est pas Édith de la scène.
Jeune j’ai détesté les biographies te concernant
Elles tracent ta vie, tels des faits-divers courants
Entre les mots, les lettres et les virgules, j’ai cherché
A voir Édith que j’ai aimée, celle qui m’a charmé.
J’ai décidé de brûler !
Tous les griffonnages qui parlent de ta vie.
J’ai remonté le temps aux années trente pour toi,
Bien discret au cabaret le Gerny’s, pour assister à tes débuts
Tu fredonnais Fréhel, j’étais déjà sous le charme de ta voix.
Est-ce que tu te rappelles de moi ?
J’étais présent, même
A l’enregistrement Ton premier succès
Les Mômes de la cloche, j’y ai assisté
Gassion ou Piaf, nom de baptême ou de scène
Celle qui m’importe, n’est pas Édith de la scène.
Je me rappelle de nos promenades aux Champs Élysées
Quand tu étais toi-même et non l’Édith, adulée.
Je les revis chaque instant en Ă©coutant
L’hymne de l’amour en me promenant
J’ai songé à être ton légionnaire
À tatouer sur mon cœur « personne », que je vienne du désert
Et t’aimer toute la nuit
Et le lendemain, sans un mot je m’enfuis.
Rien ! Non je ne regrette rien
Le clamer haut et fort, j’y tiens
Édith, tu m’as montré la vie en rose,
En se balançant toi et moi sur
Padam, Padam n’est que le début de la prose.
Édith Piaf repose là -haut sans peur
Ton mythe restera gravé dans mon cœur
S.C
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