Je suis l’aveugle de ton ombre
Celle qui fuit vers l’infini
Où s’écrit l’indistinct de l’humain,
De la vie qui nous effleure
Du hasard étrange qui nous broie
Qui nous éprouve et nous trouve
Avant même que le monde soit.
Je déborde en toute chose
Tombée du ciel et des rêves
Dans le silence des étoiles,
Lorsque le vent s’accroit
Sur la mer gonflée de vagues
Ainsi j’écris mes vers
Au pied d’un arbre ancien
Avec la langue que j’habite
Qui existe pour moi
Et pour qui me lit,
Lorsque je suis parti
Dans le lointain de l’aurore
Hors du temps
Sans plus voir, ni entendre les étoiles
Sans plus voir ni entendre le bruit de ma rue
Pourtant bien réelles dans l’étrange
Des illusions et de notre âme.
Pierre-Louis SESTIER
----------------