L’Âme éternelle du temps est un grand océan.
Sur l’eau du Tage large un paquebot glissant.
Les remorqueurs s’avancent. Pour ceux qui arrivent
La longue mer vineuse a fait la vie plus chère,
Echappée du triste et misérable naufrage
Depuis les caps lointains patrie d’une espérance ;
Saudade de tristesse aux brumes du Mékong
Où de profonds tourments se noient, rythmes sonores.
Tout retour en arrière demeure impossible
Et mon rêve flottant résiste tant et tant
Que mon âme intranquille espère en avant.
Coupoles cannelées sur les croisées d’ogives
Les remorqueurs s’avancent, nous sommes à bon port.
Pierre-Louis SESTIER
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