Quand vous partez Monsieur...
[img]
[/img]
Quand vous partez, Monsieur, le silence m’étreint
Rêver m’est interdit, je me défends de vous,
Je refuse à ma vie la joie d’être témoin
Du moindre de vos pas qui traçaient mes labours.
Dans un monde nouveau, je ne sais vous connaître,
Redessinant vos gestes, esquissant vos contours,
De cet imaginaire, je vous vois apparaître
Aux heures qui, sans moi, émerveillent vos jours.
Moi qui ne peux goûter à ce miel de partage
Butiné ça et là , recherché alentour,
Grisé par ce nectar dont vous faites usage
Je demeure aux abois, pareille au troubadour.
Car c’est à chaque fois, un rideau que l’on tire,
C’est une parenthèse, un adieu, un bonjour,
N'importe quel endroit où vous êtes m'attire
Et où que vous soyez, restez mon contre-jour !