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Lourdes comme du plomb, gainées d'or et vermeil,
Les heures du grand jour fouillent tous les recoins,
Cherchent l'ombre propice à un coin de sommeil
Chargée de la senteur de feuilles et de foin, .
Un pâle vague à l'âme sur la terre irradiée,
Tourmente de vapeurs les fines pointes d'herbe,
La blancheur se dissipe sur les épis superbes
En un fluide aérien légèrement voilé
L’haleine de l’été ne souffle aucune plainte
L'air ne respire plus, le vent lui se camoufle
Et l’on entend au loin, mais est-ce une complainte?
Le peuple des écorces qui de brûlures étouffe.
Les monts ont à leurs pieds une fraîcheur nocturne,
Quelques vertes prairies où il fait bon coucher,
Laissant l'étroit ruisseau d’humeur bien taciturne
Glisser en titubant, s'écorchant aux galets.
Au matin le dieu Râ, d'aplomb sur ses rayons,
Telle forge en action au rythme de soupirs
Sur les joues des vallons et coteaux moribonds
Incendiera la terre avant que de s'enfuir...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas