Encore une fois
Tout est fini
Les portes sont refermées
Sur
Le front de mes défaites
Bien sûr
Rien n’est nouveau
Pas l’âcre odeur d’une peine inutile
Pas davantage le bruit infamant des chuchotements dérisoires
Tout est familier
Les têtes alignées dans la mire
Le chasseur qui guette, sûr de son piège
Les leurres qui nous poussent à nous vendre
Tout est là , sur la table
Chacun se penche sur des abîmes
Qui lui sont offerts contre sa vie
Et chacun tente sa chance
Le filet ne retient que ceux
Qui n’ont rien emporté
Bien sûr
Rien d’étonnant
Dans l’indifférence gênée de ceux qui souffrent
Chacun son cancer
Plus propre et plus lisse
Pour chacun d’entre nous
Esprits ineptes
Dans un corps inapte
Familiers encore
Les murs blancs
Sur lesquels glisse la folie
Elégante et souveraine
Ses cheveux en désordre
Entre lesquels glisse mes doigts
Maladroits
Familiers toujours
Les désordres subtils dans les esprit décalés
Les computers fous
Les ricanement programmés
Les mords écumants
Entre les mâchoires crispées
Les portes sont refermées
Tout est bien qui fini mal
Une fois de plus rien n’est changé
C’est encore la mort du cheval
Les vautours en silence
Me frôlent avec insolence
Leur bec prêt à déchirer
Mes entrailles douloureuses
Le souffle court, je cherche
L’issue providentielle
Elle est absente
Inexistante
Il faudra toujours marcher ainsi
L’échine courbée
Sous le poids des honneurs perdus
Et vénérer ces baisers
Qui passent sans pourtant
Daigner un regard
Parfois
La lumière
Très vite
Sur ses ailes
L’espoir
Très bref
Chaque fois
S’évanouit
La spirale est là qui sur nous veille
Accélère le temps
Aspire nos espoirs
Toujours la même baiser
Sur la vitre polie
Mais froide
Qui s‘éternise
Reste-t-il encore assez d'excuses
Pour nourrir mon indulgence ?
Combien encore de mots-prétextes
Excisés
De ma chair
Propre et blanche
Vendus
Contre ces certitudes
Bafouées ?
Tout est fini
Les marionnettes
Sont affairées
Elles m’oublient
Il me reste
A disparaître
Entre deux pages
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Christophe